Erich Schur

Fatigué par les corvées de la capitale d'Argem et piégé par sa propre réputation de voyou mais d'outil extrêmement efficace, le capitaine Erich a confronté son employeur, le chambellan du domaine impérial, pour lui demander d'agir. Après un échange tendu entre les deux hommes, Erich a été envoyé à Leuthbach pour mettre un terme à la recrudescence du banditisme dans la région du sud de l'Hermannia. Bien que l'idée vienne d'Erich, il ne tarde pas à soupçonner le Chambellan d'être tout à fait disposé à approuver cette mission. L'homme derrière les bandits était, après tout, un noble, Enzo de Beriglia, et Erich soupçonnait que l'exposer servait les plans du Chambellan d'une manière ou d'une autre. Expérimenté et soutenu par l'expertise impériale, Erich a rapidement trouvé et affronté le coupable. Après une victoire rapide, Erich a fait ce qu'il savait faire de mieux : il a perdu son sang-froid et a exécuté le jeune noble.

Ses propres hommes se plaignant de sa décision, Erich se retrouve bientôt confronté au Chambellan et, sans surprise, à toute une suite de nobles qui exigent d'assister à sa punition. Ce à quoi Erich ne s'attendait pas, c'était le type de châtiment. Attendant que le Chambellan le réprimande en public, tout en lui tapant sur les doigts en privé et en le forçant à faire profil bas pendant un certain temps, le Chambellan a humilié publiquement le vétéran chevronné et l'a affecté à la compagnie de service de commandement, le forçant à servir des boissons et à s'occuper des diplomates choyés de la capitale. Bien que chaque fibre de son être militaire hurle de fureur d'avoir été puni pour avoir fait ce que, au fond de lui, le Chambellan attendait de lui, Erich, dans l'une des très rares occasions de sa vie, accepte la défaite et fait ce qu'on lui demande.

Le soulagement est venu après que Fredrik de Brandengrad a remanié toute la noblesse de Riismark et offert unilatéralement des terres et des titres à ses partisans, dépouillant souvent les vieilles familles établies qui l'avaient combattu dans le processus. Désireux de montrer que les événements des procès du jeune roi ne signifiaient pas que le Chambellan soutenait secrètement une décision aussi radicale, Erich a reçu l'ordre de veiller à ce que Fredrik reste isolé pendant l'invasion nordique sur ses côtes. De plus, il devait rester prêt à s'engager - que ce soit avec Fredrik ou avec le Nords - lorsqu'on le lui ordonnerait. Mais alors que la campagne de Riismark faisait rage et qu'elle s'était finalement achevée, Erich n'a jamais reçu l'ordre de bouger.

Lassé d'attendre, Erich décida alors de "libérer" l'un de ses officiers les plus enthousiastes, le jeune noble Etienne et ses partisans idéalistes. Son plan était de forcer la main du Chambellan pour qu'il lui ordonne de poursuivre le jeune noble avant qu'il ne soit perdu ou avant que la folie d'un seul jeune ne soit considérée comme l'implication du Chambellan. Il est vrai que le plan a fonctionné, en quelque sorte. En fin de compte, c'est Fredrik qui invita Schur à Riismark, lui offrant, ainsi qu'à ses hommes, le libre passage à travers Riismark dans leur quête pour retrouver le jeune noble. Saisissant l'occasion et désireux d'engager lui-même le Nords, Erich accepta. Au front, il rencontra le maître Everard de l'Ordre de l'Épée, maréchal en titre des forces de Riismark sur le front contre la Nords. Ensemble, ils élaborèrent un plan : Erich attirerait les forces nordiques à l'extérieur de la ville d'Angengrad, tandis qu'Everard et l'Ordre prendraient d'assaut la ville exposée.

Erich est loin de se douter qu'une fois de plus, il est pris dans le même type d'intrigue et de ruse qu'il déteste tant.