Lorsqu'ils rencontrèrent le Trône de la guerre, les Tempérés, tout comme les Ardents, virent l'avenir de leur peuple s'écrire en grand, mais pas dans la puissance impressionnante de la forme Primordiale qui y était enfermée, plutôt dans les énergies colossales qui se déchaînaient autour d'elle. Aveuglés par la fierté de leur art, ils virent dans cette prison élémentaire un pouvoir qui assurerait le succès de leur rébellion et garantirait leur avenir. Alors que les Ardents utilisaient l'infusion d'essence primordiale brute pour briser les chaînes qui les liaient aux Dragons, les Tempérés profitèrent du flux créé dans leur essence même pour insuffler à leur peuple la puissance élémentaire brute du Trône. Cependant, les pouvoirs qu'ils manipulaient les dépassaient complètement.
Les résultats de cet acte capital ont changé les Nains et le monde pour toujours. Renforcée par l'essence destructrice de la Guerre, la puissance brute des éléments leur a permis de remporter la victoire sur les Dragons. Cependant, dans leur soif de pouvoir, ils puisèrent trop profondément dans le puits qui maintenait le Trône et affaiblirent la prison de la Guerre. Fragmenté en cent morceaux par les Ardents et alimenté par la conflagration croissante de leur lutte contre les Dragons, War a finalement pu se libérer et erre depuis sans contrôle. Cette pensée hante les Tempérés plus que toute autre à ce jour. Bien qu'ils aient réussi, ils pensent que le plan de leurs ancêtres a été faussé par l'essence même de la Guerre qui fait rage en eux, les privant de la maîtrise de leurs propres pouvoirs élémentaires et donc de leur destin.
De l'avis des Tempérés, le bellicisme des Ardents en est une preuve suffisante, tout comme le sort des Doués. S'ils ne contrôlent pas la guerre et les pulsions destructrices qu'elle leur a insufflées, les Dweghom sont condamnés, et c'est donc le contrôle qu'ils recherchent. Leurs pouvoirs sont liés à des greffes élémentaires, de puissantes créations spécialement conçues pour supporter la tension de leur puissance élémentaire brute et l'influence chaotique de la Guerre. Le contrôle limité que possèdent les surdoués est amplifié par ces dispositifs, ce qui leur permet de libérer leurs immenses pouvoirs destructeurs sur le champ de bataille. Malgré leur efficacité et leur puissance impressionnante, les Tempérés considèrent ces machines comme une béquille à leur nature imparfaite. Leur véritable objectif est plus profond : reforger la race Dweghom en s'appuyant sur les efforts imparfaits de leurs ancêtres.
Les Mages de métal sont considérés par les Tempérés comme l'apogée de la race Dweghom, ainsi que son salut. Doués à parts égales pour le Feu et la Terre, les Mages de métal font preuve d'un niveau de contrôle qui transcende les simples, mais puissants, fonctionnements élémentaires de leurs frères moins doués. Grâce à leur maîtrise supérieure, ils fusionnent les deux pouvoirs pour en créer un nouveau qui leur permet de traiter les métaux comme un élément à part entière. Alors qu'un pyromancien ou un géomancien de Dweghom peut accomplir des exploits similaires en exerçant une force ou une chaleur sur un morceau de métal, les mages de métal transcendent cette limitation et veulent simplement lui donner sa nouvelle forme, ce qui leur permet d'altérer les métaux directement, en les façonnant dans des formes incroyablement fines et précises. Ce n'est que grâce à ce don que l'artisanat et la sorcellerie du Dweghom sont possibles. Les mages des métaux sont les seuls à posséder la précision et le contrôle nécessaires pour créer les greffons qui permettent aux Dweghom doués de se connecter aux appareils élémentaires qui sont devenus omniprésents dans leur société et de les alimenter.