Nords

Trois points de vue sur Mannheim

"Je connais un frêne, nommé Yggdrasill, un grand arbre brillant, dont les racines tiennent Vanirheim comme un seul homme, liant l'argile à la pierre. Sous son ombre, tout est réchauffé, la terre, le cœur et l'esprit. Au-delà, le vrai froid règne sur tout ce que l'œil peut voir ; une terre doublement dangereuse, car les crocs du prédateur et les griffes du froid règnent sur le blanc du sol, le blanc des arbres et le blanc de la mer, jusqu'à ce que l'été vienne et que la lumière dorée se révèle."

-L'ancienne Edda


Mannheim est connue sous de nombreux noms et peu d'entre eux sont flatteurs. Creuset des monstres, berceau des horreurs, enfer glacé, nord barbare, ténèbres éternelles... Tous revendiquent une part de vérité, mais tous ignorent une chose : la terre du Nords est d'une beauté sauvage incomparable. De ses hauts fjords balayant les sombres mers du Nord à l'imposante chaîne de montagnes de Gald, dont les sommets dominent d'interminables forêts sombres et des champs enneigés, le pays de Mannheim recèle une alure dangereuse, réservée à certains des peuples les plus robustes, les plus rudes et les plus endurants que le monde ait jamais connus.

Lying north of the continent of Surtoris, Mannheim is an island, created by the rise of the Gald mountain range.  Indeed, the Gald with its many peaks, perpetually covered by snow and ice, forms the backbone of the island and while none but the Jotnar can endure its cold, it dominates the landscape, regardless of where on Mannheim one stands. By many, it is considered a different continent than Surtoris, despite its smaller size, as the prevailing theory is that the island’s rise is, in fact, a result of Surtoris moving to the south, allowing for volcanic masses to rise to the surface. While it is true that a huge part of the cavern system below Mannheim is volcanic, its activity is dormant and there are no known active volcanoes on the island. That being said, most of the Gald range has not been explored and recorded by humans.

- Professeur Nikkolas Schten
Université de Pravia


Les savants imbéciles du sud parlent de la naissance des chaînes de montagnes et des incidents géologiques. Tant mieux pour eux. La tradition raconte une autre histoire, celle des habitants de Mannheim.

Mannheim est la terre entre les deux, une forteresse construite sur la mer vide et sans fond de Ginnungagap, par le dieu Bur pour que son peuple puisse résister aux flammes de Muspell en bas et aux brumes gelées de Nifl en haut. Ce mythe n'est pas surprenant. Il parle du même conflit sans fin entre les égaux primordiaux, comme le racontent les peuples natifs d'Eä partout dans le monde ; c'est la Première et la Dernière Saga, la Création et la Destruction enfermées dans leur duel sans fin. Contrairement aux autres contes, le Nords a du mal à faire la part des choses : Muspell et Nifl sont tous deux des forces naturelles destructrices qui menacent de mort les mortels et les dieux.

Les Aesir et les Vanir ont tissé leurs mots dans ce récit, mais la genèse des habitants de Mannheim raconte la même histoire que celle des autres peuples, à une différence près : La stabilité, l'équilibre, ce que les habitants du sud appellent l'équilibre, ne sont jamais venus par magie et de nulle part pour apporter la paix au cosmos et offrir un foyer aux mortels. Cette époque n'est pas sûre, et la paix ne s'est jamais vraiment installée dans le monde. La bataille entre les Primordiaux se poursuit. Seule la forteresse de la Terre d'Entre-deux permet aux dieux et aux mortels de perdurer, et c'est ce qui s'est passé. construit par le travail des dieux, des êtres inférieurs à des puissances telles que Muspell et Nifl, luttant pour persévérer contre les pouvoirs en place.

Les sages... du sud ont peut-être raison : Niflhel, l'enfer glacé au milieu de Nifl, pourrait très bien avoir été inspiré par les pics glacés de Gald, ses brumes glaciales nées de la neige balayée par le vent sur ses pentes. Muspell pourrait avoir été inspiré par les cavernes volcaniques situées sous Mannheim et les cauchemars enflammés qu'elles ont crachés à l'occasion, aujourd'hui oubliés pour la plupart. Qu'elles soient justes ou non, ces pensées n'ont aucun sens et perdent de vue l'importance des contes ; comme le droit d'entrer au Valhalla, tout et n'importe quoi ne s'acquiert qu'au prix d'un combat et d'une lutte. Ce ne sont pas des choix pour les habitants de Mannheim, ce sont des moyens de survie, un état d'existence.

- H.
Sauge du Nord

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